On entend souvent l'idée selon laquelle la technologie impose ses propres logiques de changement aux concepteurs, aménageurs, acteurs du territoire. Ce qui guide Hémérothèque est une approche où la technologie s'adapte aux besoins métier.
Étudiant en architecture et urbanisme, je suivais scrupuleusement les règles de représentation graphique : symboles normés, épaisseurs de traits, perspectives codifiées. Chaque dessin respectait les conventions.
Un jour, un de mes professeurs m'a arrêté : "Vos dessins sont ennuyeux." Face à ma déception et mon incompréhension — je suivais pourtant les règles — il m'a répondu : "La principale règle à suivre est de communiquer. Votre dessin doit transmettre vos idées. Les conventions sont utiles et importantes, mais l'essentiel est que celui qui lit vos plans comprenne ce que vous voulez représenter."
Ces mots ne m'ont jamais quitté.
Depuis que je travaille avec la modélisation de données (3D, plans, bases de données), je constate que beaucoup de professionnels identifient leur méthodologie à l'outil qu'ils utilisent.
Les logiciels sont puissants et font gagner du temps. Mais croire qu'ils doivent imposer leurs méthodes aux professionnels, c'est les aliéner de leur savoir-faire.
Trop souvent, on nous dit qu'il faut "penser BIM", "adopter la culture numérique", "changer nos processus".
Et si les outils numériques se concevaient selon les logiques de travail existantes ? Pour les enrichir, les fluidifier. Pas pour tout remplacer.
Issue de la faculté d'Architecture et Urbanisme de l'Université Fédérale de Rio de Janeiro, j'exerce depuis 2003 entre le Brésil et la France. J'ai collaboré avec une vingtaine d'agences d'architecture et d'urbanisme sur des projets variés : aménagements urbains, équipements publics, logements collectifs, réhabilitations patrimoniales.
Parallèlement , j'ai développé une expertise en modélisation 3D et gestion de l'information projet, d'abord comme infographiste indépendant (2003-2012), puis comme coordinateur BIM.
Depuis 2014, je développe des solutions de modélisation adaptées aux besoins spécifiques de chaque projet, combinant méthodologie BIM et développement d'outils sur-mesure (Python/JS/PHP, bases de données PostgreSql).
Ma collaboration chez Chantiers de l'Atlantique, où j'ai observé la complexité des échanges multi-métiers sur des projets industriels, et mon activité d'enseignant BIM à l'International Terra Institut m'ont conforté dans l'idée que cette approche répondait à un besoin réel.
L'approche commence par une phase d'observation et d'échange. Pas de solutions préconçues. D'abord comprendre la situation :
À partir de cette compréhension, une démarche adaptée se construit. Les cas d'usage prioritaires sont identifiés ensemble. Un cadre de collaboration réaliste est défini. La modélisation porte sur ce qui doit l'être, avec le niveau de détail nécessaire. Ni plus, ni moins.
Et surtout, les outils qui manquent sont développés. Parce que chaque organisation a ses propres conventions, ses propres formats d'export, ses propres besoins d'analyse. Les solutions standards ne suffisent pas toujours. C'est là que la capacité de développement fait la différence.
Les meilleurs projets numériques sont ceux qui respectent l'intelligence métier existante et construisent à partir d'elle, plutôt que de l'ignorer.
Chaque projet commence par une conversation. Racontez-nous votre situation, vos objectifs, vos questionnements. Nous échangerons sur la meilleure façon d'aborder votre projet, sans engagement de votre part.
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