Structurer l'information technique du projet dans une base de données accessible, permettant à chaque métier d'extraire les données dont il a besoin dans les formats qu'il exploite.
Les projets de construction génèrent d'énormes quantités d'informations techniques : géométries, matériaux, quantités, performances, contraintes réglementaires. Ces données sont initialement dispersées entre multiples documents : plans 2D, photos, relevés terrain, notes manuscrites, tableaux Excel.
Sans structuration commune, chaque métier doit recréer sa propre base de données depuis zéro : l'économiste ressaisit les quantités manuellement, le BET structure reconstruit la géométrie, le bureau de contrôle vérifie sur plans papier. Cette duplication génère erreurs de saisie, incohérences entre sources, et temps perdu.
La modélisation s'appuie sur les conventions établies lors de l'harmonisation. Les correspondances entre nomenclatures métier permettent d'organiser l'information de manière exploitable par tous. La structuration progressive des données suit l'avancement du projet et les besoins identifiés.
Transformer les données d'entrée (plans 2D, relevés, photos) en géométries structurées. Organiser par niveaux, zones fonctionnelles, systèmes constructifs. Établir la hiérarchie spatiale : bâtiment → niveau → zone → élément.
Exemple : Un bâtiment existant documenté par plans papier 1985 est saisi niveau par niveau. Les modifications non documentées identifiées lors des visites terrain sont intégrées. La structure porteuse (murs, poteaux, dalles) est saisie en priorité pour permettre les études structure.
Appliquer les correspondances de nomenclature établies lors de l'harmonisation. Chaque élément reçoit les codes compréhensibles par chaque métier : code architecte, code économiste, code entreprise. Les tables de correspondance garantissent la cohérence.
Exemple : Un mur porteur reçoit simultanément le code "MUR-01" pour l'architecte, "B.2.1.1" pour l'économiste (lot gros œuvre), et "GOP-MP" pour l'entreprise. Chaque acteur retrouve l'élément selon sa propre logique sans ambiguïté.
Intégrer progressivement les informations techniques selon l'avancement du projet : matériaux, performances thermiques, réseaux, équipements. Chaque discipline enrichit le modèle avec ses données métier sans écraser celles des autres.
Exemple : L'architecte saisit les géométries et matériaux de façade. Le BET thermique ajoute les coefficients d'isolation et performances. Le BET structure complète avec les charges admissibles. L'économiste extrait ensuite quantités et spécifications pour son métré.
Générer les livrables adaptés à chaque destinataire. Le BET structure reçoit un fichier IFC avec les géométries et charges. L'économiste obtient des tableaux Excel avec quantités par lot. Les entreprises disposent de plans 2D annotés. La maîtrise d'ouvrage accède à des vues 3D pédagogiques.
Exemple : À partir du modèle unique, export simultané vers 5 formats différents selon les besoins : IFC pour calculs thermiques, DWG pour plans d'exécution, Excel pour métrés, PDF 3D pour validation client, nomenclatures pour planning travaux.
Le modèle fonctionne comme un traducteur universel. L'information technique est saisie une seule fois, puis traduite automatiquement dans les formats et nomenclatures de chaque métier. Cette approche élimine les ressaisies manuelles et garantit la cohérence des données.
Chaque projet a ses données spécifiques à structurer. Échangeons sur vos besoins en modélisation et traduction de données.
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